L'image de la cathédrale d'Amiens se dressant parmi les ruines de la ville n'a cessé d'habiter Pierre Garnier. Dans les années 60, il lui consacre un poème, "Offrande à Notre-Dame d'Amiens", auquel il faut joindre "Vierge dorée" ou encore le court poème "Saint-Martin", publiés dans Perpetuum mobile (Gallimard, 1968). En 1993 paraît Notre-Dame d'Amiens, poème spatial, livre bibliophilique (Rémy Pénard, Limoges).
L'évocation de la cathédrale est constante, tant dans l'œuvre linéaire (en français ou en picard) que dans l'œuvre spatiale. Elle est en lien direct avec la thématique chrétienne, très présente également.
Ilse Garnier, quant à elle, voit "les cathédrales" comme A = noir, Album à colorier (André Silvaire, 1986). Ce poème d'Ilse Garnier conduit à élargir la thématique au domaine de l'architecture, exploré par plusieurs œuvres des deux poètes, notamment Prototypes, textes pour une architecture (André Silvaire, 1965). Le rapport à l’architecture se manifeste dans le traitement de certains éléments architecturaux (la fenêtre par exemple) mais encore dans l'architecture du poème spatial ou l'architecture de la langue.
Ce sont ces relations riches et diverses que l’Association Ilse et Pierre Garnier propose d’interroger lors d’une journée d’études organisée avec le CERCLL de L’UPJV, dans le cadre des commémorations du huitième centenaire de la cathédrale d’Amiens.